mardi 9 août 2011

"Voissi mon curiculome vitté..."

Impliqué dans des équipes de processus d'embauche et en charge de trier les cv reçus, je suis souvent frappé de constater que la grande majorité des dossiers de candidatures comportent des erreurs (de base) qui aux yeux de plusieurs, suffiraient à mettre le cv dans la filière 13...

Alors que les ressources et les formations en matière de techniques de recherche d'emploi ne cessent de s'améliorer et de bien préparer les gens au niveau du contenu du cv et de l'entrevue d'embauche, c'est la partie "facile" qui semble trop souvent bâclée. En effet, la dernière fois où j'ai effectué un processus d'embauche, j'ai tenu le compte:  Pour 71% des dossiers reçus, on pouvait noter l'une ou plusieurs des erreurs suivantes:

  • Courriel envoyé sans titre ou "objet" et sans texte envoyé uniquement avec un cv en fichier attaché
  • Fautes d'orthographe dans le courriel, la lettre de présentation et le cv
  • Tabulation hasardeuse ou inexistante rendant la consultation du cv difficile
  • Absence d'infos de base: (ville, entreprise, année)
  • Lettre impersonnelle ou pire, avec le mauvais nom de destinataire 
Parmi ces candidats, plusieurs affichaient des expériences et des formations intéressantes mais postuler avec un dossier "tout croche", c'est comme réciter du Molière avec une voix de lendemain de veille. On veut bien se concentrer sur l'essence du contenu mais le contenant fini par trahir l'émetteur. Cela fait en sorte qu'on remarque immédiatement les dossiers rédigés de façon conforme et qu'à niveau de compétence égal, on sera tenté de convoquer ces derniers en entrevue.

À l'heure de la bureautique, des correcteurs d'orthographe et des joies de la suite Office facile pour tous, je serais curieux de comparer les dossiers de candidature d'aujourd'hui avec ceux des années 60 "tapés" à la "dactylo". Pas certain qu'on fait mieux aujourd'hui. Tant de moyens pour si peu de résultats...

    jeudi 28 juillet 2011

    Bonnes vacances (ou bye bye) boss...

    Un fait attire mon attention depuis le début de l'été. Alors que les entreprises ralentissent  le rythme de l'affichage de postes pendant la période estivale, ça bouge énormément du côté des chercheurs d'emplois. Ainsi, chez Jobillico, nous surpassons nos propres records de visites et surtout, de profils de nouveaux candidats en plein mois de juillet.

    Serait-ce une autre démonstration que la période de vacances soit l'occasion pour plusieurs personnes ayant déjà un emploi, de remettre leur carrière en question, de prendre le temps de relever la tête pour observer les opportunités autour après avoir passé une année à se concentrer sur les mandats quotidiens? Dans certains cas, la fin des vacances pourrait bien coïncider avec l'annonce d'un départ et d'un poste à pourvoir.

    De quoi occuper bien des gens de ressources humaines dès l'automne! Mais d'ici là, profitez du soleil!

    lundi 27 juin 2011

    "Une job?! Ok pas mal... et quoi d'autre?"

    "Moi, si je peux pas voyager, je refuse l'offre, je ne veux pas rester dans un bureau 12 mois par année." À une autre époque, un tel comportement compromettait les chances de se trouver un emploi mais de plus en plus, c'est la façon d'agir dans ce nouveau marché "d'acheteurs".  Les valeurs de la génération Y combinées à la pénurie de candidats font pencher la balance à l'avantage du chercheur d'emploi. Si dans les années 90, une offre d'emploi, de par sa rareté, était attrayante, force est d'admettre qu'il faut aujourd'hui "l'enrober", afin d'attirer des candidats. Et ce n'est qu'un début... 

    L'opération charme ne se fait plus de façon unilatérale. L'heure n'est plus seulement au classique "Que pouvez-vous apporter à notre entreprise?" Le candidat profite souvent de l'entrevue pour demander "Qu'avez-vous d'intéressant à me proposer?". Si ce genre de commentaire peut choquer à prime abord, on ne peut aller contre ce courant qui s'installe et il vaut mieux se préparer en conséquence. 

    Bon nombre d'entreprises possèdent souvent tout ce qu'il faut pour être attrayantes. Il ne leur suffirait que de mettre à l'avant plan ces petits détails qui font d'elles des milieux de travail intéressants qui se démarquent des autres. Pour certaines, c'est un régime d'assurances généreux, pour d'autres, c'est une garderie à proximité ou une politique salariale innovatrice et stimulante. D'ailleurs, on voit de plus en plus d'offres d'emplois qui tiennent compte de cette réalité et qui vont bien au delà de la description de tâches. Bref, c'est une chose de posséder des atouts, c'en est une autre de les exploiter et de les afficher pour se positionner comme employeur de choix.

    C'est un enjeux aujourd'hui... et ce le sera encore plus demain!






    dimanche 19 juin 2011

    Plan Nord: Quand l'inconfort rend ingénieux!

    La vague de pénurie de main d'oeuvre continue d'envahir lentement mais sûrement l'ensemble des secteurs d'activités au Québec. Plusieurs l'avaient prévue, peu s'y sont préparé et c'est compréhensible. Tant que les procédures habituelles de recrutement génèrent leur part de candidats qualifiés, pourquoi changer? C'est le propre de la nature humaine... Tout va bien, jusqu'au jour où l'efficacité de ces méthodes connaît ses premières ratées, dans un contexte où l'offre de main d'oeuvre disponible diminue chaque jour. Tout cela se fait souvent bien progressivement mais l'arrivée du Plan Nord inonde actuellement plusieurs entreprises qui ne voyaient pourtant pas arriver la vague aussi vite, accélérant le processus et les plongeant dans un sentiment d'urgence susceptible de changer pour le mieux, leur façon de recruter.

    Comment s'y prendre lorsque vous cherchez des soudeurs ou des ingénieurs déjà très rares, pour les attirer sur votre chantier à... 800 km de leur domicile? Et s'ils quittent, comment les remplacer rapidement? On oublie tout de suite les comparatifs avec la Manic et la Baie-James alors que les baby boomers dans la fleur de l'âge, représentaient le noyau dur de la population du Québec. Quel beau défi! Évidemment, les hauts salaires parviennent à régler en partie le problème mais cela ne suffit plus. Par exemple, des entreprises vont établir un système d'alternance aux deux semaines pour permettre à leur travailleurs de visiter régulièrement leur famille. Cette remise en question des méthodes habituelles provoque une ouverture, une approche créative de la gestion des ressources humaines fort intéressante qui risque de faire de ces entreprises du Plan Nord, des innovatrices en matière de recrutement. Il sera captivant d'observer ce qu'elles feront.

    Depuis plusieurs années, les leaders dans le domaine ont souvent été des firmes issues des domaines de pointes composant déjà avec la pénurie. On a qu'à les observer établir des liens avec les écoles et faire preuve d'originalité dans leur méthode de recrutement pour savoir que la difficulté à recruter des candidats n'a d'égal que leur dynamisme et leur sens de l'innovation. L'environnement compétitif dans lequel elles évoluent les poussent à sortir constamment hors des sentier battus. À ce groupe vient maintenant s'ajouter les entreprises participant au Plan Nord chez qui nous observons déjà un intérêt, une écoute particulière lorsque nous discutons des nouvelles techniques de recrutement.

    Lien suggéré:

    http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/323424/le-recrutement-est-deja-un-defi-dans-le-secteur-minier















    mercredi 1 juin 2011

    LinkedIn: maximum de résultats/minimum de contacts



    Avant d'y être actif, j'avais comme plusieurs, un préjugé défavorable envers LinkedIn, utilisé à mes yeux par des gens influents mais qui l'utilisaient d'avantage comme un banal bottin de contacts qu'un réel réseau social, soit par manque de temps ou par incrédulité face à l'efficacité d'un tel outil.

    Pour vérifier cette impression, j'ai fait une expérience avec mes collègues pour vérifier le nombre de visites que peut nous rapporter un lien propulsé sur chacun des 3 grands réseaux sociaux(LinkedIn, Facebook, Twitter). Nous avons donc mis en commun nos contacts et avons soumis des liens internet de manière équitable aux 3 réseaux pendant 2 mois.

    Résultat:
    • LinkedIn représentait seulement 14% de nos contacts mais a généré 40% des visites.
    • Facebook représentait 56% de nos contacts et a généré 44% des visites.
    • Twitter représentait 30% de nos contacts et a généré 16% des visites.
    Contacts plus ciblés, visibilité plus longue qu'une "Timeline" de Twitter... Plusieurs explications pourraient être exposées pour comprendre le fort ratio de visites qu'engendre LinkedIn mais il m'apparaît maintenant essentiel de l'inclure dans une stratégie d'affichage et d'interactions sur les réseaux sociaux.

     source de l'image

    dimanche 6 mars 2011

    Entreprises sur Twitter: Suivre sans être suivi

                 Sauf pour des "start up" ou des travailleurs autonomes, recevez-vous beaucoup de "follow back" des entreprises dont vous êtes abonnés sur Twitter? Si on regarde les ratios d'abonnés/abonnements des comptes de compagnies, on se rend compte que les entreprises se soucient très peu de leurs abonnés, si ce n'est que pour leur balancer régulièrement des promos. La plupart du temps, l'entreprise se perçoit comme une émetrice de contenu, sans plus. Et si l'optimisation d'un compte twitter corporatif résidait également dans l'info qu'on peut en retirer?

    Personnellement, je suis plusieurs entreprises de moyennes ou grandes envergures et aucune d'entre elles ne me suit en retour, sauf une.  En effet, j'ai été très surpris de recevoir un "follow back" de Yoopa, la télé jeunesse de Quebecor, qui m'a même envoyé un message personnel NON automatisé à la suite d'un de mes commentaires. Eux, ils ont compris; À la suite de mon abonnement à leur compte twitter, ils ont vu le papa trentenaire qui se tape au quotidien, les ritournels de Ti-mi, Théo et autres Spartacus et se sont dit, "voyons ce que notre client pense". Pourtant, cela devrait aller de soi: Le client actuel ou potentiel démontre de l'intérêt et d'un simple clic, l'entreprise à la chance de connaître ses opinions, son statut social, ses intérêt. Bref, au delà de l'aspect "courtois" du "follow back", s'abonner à ses clients représente une mine non-négligeable de petits détails qui aident à mieux cerner  ces derniers. Évidemment, cela n'empêche pas de générer un contenu original et ciblé, comme c'est le cas des articles sur la famille que tweetent régulièrement Yoopa. Beaucoup plus facile d'influencer le client quand on connait mieux ses préoccupations.

    Bien utilisé, Twitter représente donc un excellent outil pour connaître sa clientèle cible. Et ici, on parle de la cible qui se précipite sur la flèche; pas banal quand même! De ce point de vue, il est quand même incroyable de constater que la grande majorité des entreprises ignorent leurs "followers". D'un autre côté, faut-il vraiment s'en surprendre quand plusieurs compagnies hésitent encore à s'ouvrir un compte pour générer tout simplement du contenu...?!

    Et vous, quelle entreprise vous suit?


    dimanche 27 février 2011

    Comment GM gère ses médias sociaux



    Entrevue avec le directeur des médias sociaux chez GM. Intéressant de voir comment cette compagnie dont le conservatisme a failli lui causer sa perte, fait maintenant office de leader au niveau de l'utilisation des médias sociaux pour son marketing.

    source: http://gmcdealers.tumblr.com/post/3376458565/general-motors-social-media-marketing